L´ordre naturel pénétré par la rédemption de Jésus-Christ. Réflexions sur la sacramentalité du mariage chrétien
« L´ordre naturel pénétré par la rédemption de Jésus-Christ.
Réflexions sur la
sacramentalité du mariage chrétien »
Le point de départ de nos réflexions est sans aucun doute le concile de Trente. Loin de nous la prétention de vouloir compléter dans une approche historique la conception du mariage chrétien de Trente à nos jours, ce qui serait aussi possible, mais nous nous intéressons plutôt à son entérinement de la doctrine de la sacramentalité du mariage (DH 1800 ; 1801), définie précédemment par le 2ème Concile de Lyon (DH 860) et le concile de Florence (1327). Nous nous assignons la tâche de présenter au travers d´une approche systématique une modeste tentative parmi tant d´autres de pouvoir montrer en quoi consiste la sacramentalité du mariage.
L´ossature de notre exposé s´articule en 5 points : d´abord, nous parlerons du concept de sacrement dans une perspective sponsale ; ensuite, nous évoquerons le mariage sacramentel : une articulation entre création et rédemption : ce point justifie même le choix de notre sujet ; en outre, nous présenterons la sacramentalité du mariage dans l´ordre de la création ; de plus, nous exposerons la sacramentalité plénière du mariage dans l´ordre de la rédemption ; enfin, nous débattrons de la question du ministre du sacrement de mariage.
1. Le concept de sacrement dans la perspective sponsale
A
titre de rappel disons : dès qu´on a reconnu le mariage comme sacrement,
il est apparu comme un trouble-fait dans la théologie sacramentaire. Les
théologiens du XIIe siècle comptèrent le mariage parmi les
sacrements au sens strict, bien qu´on refusât de lui appliquer la définition
générale déjà conceptualisée. « Or on considérait en ce moment la
rencontre du symbolisme du salut et de l´efficacité de grâce comme la définition
même des sacrements proprement dits, qui étaient comme le sommet d´une pyramide
plus large de sacramenta extrêmement
variés »[1]. La théologie sacramentaire demeurait
encore plus bancale du fait que le mariage ne convenait pas à la structure
sacramentaire type.
Ainsi, il s´avère que ce n´est pas la définition du sacrement suggérée par la scolastique au XIIe siècle qui est l´élément décisif de la constitution de la liste des sept sacrements. La théologie contemporaine admet que le point de départ de la théologie scolastique du mariage « est donc certainement moins précis et moins clairement défini que l´était par exemple celui de Luther et de Calvin qui, tous les deux, croyaient disposer d´une notion du sacrement qui ne posait aucun problème. Mais loin d´être une faiblesse, c´est là – reconnaît Alfred Vanneste - ce qui constitue sa vraie valeur »[2] D´après lui, si le mariage a été reconnu comme faisant partie des sept sacrements, « c´est en dernière instance parce que, tout bien considéré, il est à qualifier comme un “grand mystère de salut” »[3]. Edward Schillebeeckx croit que « l´importance d´un signe sacré pour la vie chrétienne »[4] est l´idée directrice, qui a permis au mariage d´être inséré dans la liste des sacrements. Louis-Marie Chauvet est plus catégorique : « La pratique de l´Eglise »[5] a été décisive, comme l´illustre bien le cas même du mariage.
La
théologie actuelle insiste sur le caractère analogique du concept de sacrement.
On redécouvre, aux dires de Henri Denis, « l´arc-en-ciel de la sacramentalité
chrétienne »[6]. Laissons de côté la conception très
large qui étend le mot sacrement au Royaume de Dieu, à la Parole de Dieu, au
frère, à l´icône (sacrement de la présence), à l´existence humaine et au monde,
etc.[7]Retenons trois acceptions : ce
concept s´applique d´abord au Christ, qui est le « sacrement
originaire » (Ursakrament).
Cette formulation de la théologie contemporaine désigne « que tous les sacrements de l´Eglise sont
récapitulés et concentrés dans le Christ de façon éminente, bien avant de
trouver une explication dans la liturgie comme des signes saints qui
communiquent la grâce »[8].
Ensuite,
ce concept s´applique à l´Eglise, qui devient le sacrement universel du salut,
parce qu´elle est née du Christ et participe à sa sacramentalité originaire.
Afin de faire ressortir les deux, la sacramentalité originaire et la
sacramentalité participée de l´Eglise, on recourt à la symbolique sponsale ou
nuptiale déjà présente dans la Bible. A ce propos, saint Jean-Paul II dit:
« Tous les sacrements de la Nouvelle Alliance trouvent en un certain sens
leur prototype dans le mariage en tant que sacrement primordial »[9]. Dans le Nouveau Testament, le Christ
est présenté comme l´époux par excellence de l´Eglise son Épouse, qui apparaît
d´abord dans le récit des noces de Cana (Jn 2, 1-11). C´est le premier signe
par son importance, signe qui donne la clef de lecture de tous les signes du
salut dans l´Evangile de Jean. Les personnages principaux sont moins les époux
que l´Epoux véritable et par excellence,
Jésus-Christ, en relation avec son Epouse l´Eglise représentée par sa mère et
ses disciples. Ce sont eux qui inaugurent les noces messianiques et
l´accomplissement de l´ancienne alliance dans le nouveau. Encore dans
l´Evangile de Jean, Jean-Baptiste se considère
comme l´ami de l´époux qui est Jésus (Jn 3, 29). Dans les évangiles
synoptiques, cette image nuptiale apparaît non seulement dans deux paraboles où
le Royaume est comparé au festin de noces
que Dieu organise pour son Fils (Mt 22, 1-10 ; 25, 1-12), mais surtout
Jésus s´attribue ce titre (Mc 2, 19-20 ; Mt 9, 15). Saint Paul évoque
cette symbolique sponsale dans deux passages. Le premier est 2 Co 11, 3, qui
décrit la communauté chrétienne comme étant une vierge chaste promise à un
unique Époux, Jésus Christ et le deuxième est Eph 5, 25-27, qui présente
l´Eglise comme une Épouse pour laquelle le Christ s´est livré, « afin de
la sanctifier par la parole, après l´avoir purifiée par le baptême d´eau, afin
de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tâche, ni ride, ni
rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible ». L´Apocalypse de Jean parle des noces de
l´Agneau, du Christ comme Époux , de l´Eglise comme son épouse et même de la
béatitude des invités au festin de noce de l´Agneau (Ap 19, 76-9 ; 21,
2.9 ; 22, 17)[10].
Bien
que le titre de l´époux soit négligé traditionnellement par la christologie,
Gustave Martelet l´exige comme point de départ du fondement christologique du
mariage. A la suite de Hans Urs von Balthasar,
Marc Ouellet relève deux dimensions qui soulignent la sacramentalité
sponsale du Christ : d´une part, « l´alliance nouvelle éternelle
prédisposée par Dieu en faveur de l´humanité parvient avec Jésus à son point
culminant de fécondité universelle et eschatologique »[11]. Dieu et l´homme forment en Jésus
Christ une unique existence : « cette
réalité est l´union archétypique originelle : l´Alliance originelle,
le pacte originel »[12]. Cela veut dire que l´homme est
désormais assumé « de façon irrévocable dans l´union hypostatique de la
seconde personne de la Trinité et si graves que puissent être les péchés des
hommes, ils ne pourront jamais briser ce lien. Il s´agit d´un mariage nouveau
et indestructible : nouveau vis-à-vis
de l´ancienne économie…indestructible
puisqu´il est réalisé dans la réalité théandrique, divino-humaine, du Christ,
et donc absolument indissoluble »[13]. D´autre part, le salut se révèle comme
Nouvelle Alliance exactement dans l´obéissance absolue de Jésus Christ, qui
« est ainsi le déploiement concret de l´union hypostatique, elle est
proprement son “incarnation” et
sa
manifestation “historico-salvifique”»[14].
Il
est évident que l´Eglise est l´épouse née du côté du Christ comme fruit de la
rédemption qui devient féconde grâce à son union sponsale au don total du
Christ. Dans l´Antiquité, « les Pères de l´Eglise ont vu dans le côté
transpercé du Christ, endormi dans la mort sur la Croix et d´où jaillissent
l´eau et le sang (Jn 19, 34), la naissance de l´Eglise, Épouse du Christ, en
parallèle à la naissance d´Ève, épouse d´Adam, à partir du côté d´Adam endormi
(Gn 2, 21-22) »[15]. On indique ici la distinction « entre
la fécondité du Christ et celle, toute dérivée, de l´Eglise Épouse qui n´ajoute
rien à la fécondité du Christ comme s´il pouvait y avoir un manque, mais qui
laisse fructifier en elle-même le don transcendant mais sponsal du corps du
Christ »[16]. Ainsi, l´économie sacramentelle
provient de la relation sponsale du Christ et de l´Eglise que l´Esprit-Saint
garde toujours féconde et actuelle : « Si le Christ est le médiateur de
l´Alliance Nouvelle et Éternelle, celle-ci s´accomplit et se réalise dans l´Eglise
à travers le don de l´Esprit Saint »[17].
Enfin,
l´application du terme sacrement aux sept signes qui réalisent ce qu´ils
signifient certifie sa caractéristique analogique. Il est un concept
relativement large, puisqu´ « il ne s´applique pas de la même manière
ni au même degré à chacun des “sept
sacrements de la Loi Nouvelle” »[18] ; autrement dit, les divers
sacrements « ne sont pas les espèces d´un même genre, mais que chacun représente une réalisation originale de la sacramentalité »[19]. Bref, « aucun sacrement, comme le
dit Louis-Marie Chauvet, n´est “comme
les autres” »[20]. Dans son Décret sur les sacrements, en
1547, le concile de Trente condamne à l´anathème tout celui qui déclare que les
« sept sacrements sont si égaux entre eux qu´à aucun point de vue l´un
n´est plus digne que l´autre » (DH
1603). Il est évident que la portée sacramentelle est donc flottante. De ce
fait, le concile de Trente entérine les deux facettes de la tradition
séculaire : autant dans l´Antiquité chrétienne, l´initiation chrétienne
constituait le sacramentum fondamental
qui faisait participer les chrétiens, par l´Esprit–Saint, au mystère pascal du
Christ, autant le Moyen Âge considérait généralement le baptême et
l´eucharistie comme les deux sacrements « fondamentaux », « majeurs » ou
« principaux ». Si on insère théologiquement la confirmation dans le
baptême, l´initiation chrétienne est par conséquent ce noyau de haute densité
sacramentelle, autour duquel gravitent en orbite les autres sacrements, plus ou
moins exilés du centre selon leur propre consistance en sacramentalité[21].
Ce
faisant, le mariage présente une physionomie singulière de la sacramentalité,
qui est certainement de second plan que celle du baptême et de l´eucharistie.
Cela ne retranche rien à sa considération et ses impératifs, mais empêche d´en
faire un composant du salut autant crucial que l´initiation chrétienne.
Quoi qu´il en soit, le mariage n´a
jamais été considéré comme une réalité purement profane, mais sacrée pour trois
raisons : d´abord, Dieu est l´auteur du mariage ; ensuite, dès la
création, l´homme et la femme, dans leur rapport réciproque, manifeste l´amour vertical de Dieu pour
l´humanité. Enfin, le mariage dans l´ordre naturel est ordonné et subordonné à la rédemption du
Christ. A tout considérer, l´histoire du
salut de Dieu constitue une totalité
partant de la création à la rédemption : « c´est dès la création que le
mariage est constitué par Dieu à être une préfiguration symbolique du rapport
du Christ avec l´Eglise »[28]. C´est pourquoi le mariage est le
« sacrement “plus
antique”, en tant
que sacrement de la création ». Saint Jean- Paul II l´appelle
« sacrement primordial »[29]. Son fondement théologique fondamental
est le christocentrisme de la création. C´est dans ce sens qu´on peut
comprendre les paroles fortes de Jean-Philippe Revel : « Quand à
l´institution, le mariage est le seul des sept sacrements à ne pas avoir été à
proprement parler institué par le Christ, mais à se référer à une institution
antérieure. Il ne s´agit pas de préfigurations ou d´annonces prophétiques, mais
déjà d´un mariage au sens propre »[30].
Le
mariage comme sacrement s´enracine dans « le baptême qui établit
l´alliance fondamentale de chaque personne avec le Christ dans l´Eglise »[33]. C´est par le baptême que l´homme et la
femme sont inéluctablement établis dans l´Alliance sponsale du Christ avec
l´Eglise, Alliance nouvelle et éternelle. Grâce à cette insertion perpétuelle,
« la communauté intime de vie et d´amour conjugal fondée par le Créateur a
été élevée et assumée dans la charité nuptiale du Christ, soutenue et enrichie
par sa force rédemptrice »[34].
Comme on le sait, le concile Vatican II a voulu se démarquer de la conception contractualiste et juridique du mariage de la doctrine préconciliaire en adoptant une conception personnaliste et communautaire du mariage basé sur le rôle prééminent de l´amour, qui s´établit sur l´alliance des conjoints. De même, le concile Vatican II est à la base du renouvellement de la théologie sacramentaire postconciliaire, qui a su mettre en valeur le sens personnaliste des sacrements, en les pensant en termes de « rencontre », « évènement interpersonnel », « communication », « dialogue », « relation ». Ce faisant, il présente la sacramentalité du mariage non en catégories de chose ou force, mais bien en catégories de rencontre interpersonnelle[35] : « De même en effet que Dieu prit autrefois l´initiative d´une alliance d´amour et de fidélité avec son peuple, ainsi maintenant, le Sauveur des hommes, Epoux de l´Eglise, vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux par leur don mutuel, puissent s´aimer dans une fidélité perpétuelle, comme Lui-même a aimé l´Eglise et s´est livré pour elle »[36]. Ainsi, « il reste avec eux, il leur donne la force de le suivre en prenant leur croix sur eux, de se relever après leurs chutes, de se pardonner mutuellement, de porter les uns les fardeaux des autres »[37].
4.2. La sacramentalité du mariage dans sa dimension représentative et participative au mystère du salut
Dès le début, l´Ecriture souligne
l´analogie qui existe entre le mariage et l´alliance de Dieu avec les hommes.
Le rapport de l´un à l´autre est
présenté à partir tantôt du mariage, tantôt du mystère de Dieu. Le plus souvent
c´est le mariage qui sert d´illustration pour le mystère de Dieu : comme
un époux, Dieu a fait alliance avec Israël ; c´est le mariage aussi qui
illustre le mystère du Christ. Le Pape François souligne aussi que « L´Ecriture
et la Tradition nous ouvrent l´accès à une connaissance de la Trinité qui se
révèlent sous des traits familiers. La famille est l´image de Dieu qui (…) est
communion des personnes »[38]. On voit « l´icône de la Trinité
dans la famille »[39]. Pourtant, la lettre de Paul aux
Ephésiens 5 change d´orientation. Désormais c´est l´union du Christ et de
l´Eglise qui présente le modèle ; l´amour des époux se manifeste comme
étant « la reproduction de l´amour du Christ pour l´Eglise qui le fonde »[40] ;
le sens du mariage se comprend à la lumière du Christ et de l´Eglise.
Cette union du Christ et de l´Eglise est certes tridimensionnelle, car en son
union au Christ l´Eglise est mère féconde[41]. Ainsi, seul le sacrement de mariage
est l´expression visible du mystère tridimensionnel du Christ et de l´Eglise et
du mystère de la Trinité. Quelques lignes plus tard, le Pape renchérit en
disant : « C´est dans la famille humaine, réunie par le Christ, qu´est
restituée “l´image et la ressemblance” de la Sainte Trinité (cf. Gn 1, 26),
mystère d´où jaillit tout amour véritable »[42]. Mais contrairement aux théologies tant
latines que grecques, qui trouvèrent inappropriée l´analogie entre la famille
et la Trinité, la piété chrétienne souligne souvent que la Trinité demeure
également le modèle de la famille en sa tridimensionnalité[43].
La théologie et l´enseignement du magistère récents mettent en valeur la double dimension de la sacramentalité du mariage : la première est représentative et apparaît dans plusieurs expressions, en l´occurrence : « les époux représentent…le rapport du Christ à son Église »[44], « les époux sont pour l´Eglise le rappel permanent de ce qui est advenu sur la croix »[45], « le mariage chrétien est un signe qui… indique combien le Christ aime son Eglise »[46] ; les époux « représentent les fiançailles du Fils de Dieu avec la nature humaine »[47], etc. Néanmoins cette dimension est insuffisante : déjà signalé par Saint Jean-Paul II[48], le Pape François le rappelle en disant : « l´analogie entre le couple mari-femme et celui du Christ-Église » est « une analogie imparfaite »[49]. Malgré cela, renchérit-il, « elle invite à invoquer le Seigneur pour qu´il répande son propre amour dans les limites des relations conjugales »[50]. En conséquence, la première dimension appelle nécessairement la seconde : Les époux ne représentent pas seulement, mais ils « représentent réellement »[51] ; ils ne sont pas seulement un rappel permanent, « mais le sacrement les rend participants »[52] au salut ; le mariage chrétien n´est pas seulement un signe qui indique, mais « il rend présent cet amour dans la communion des époux »[53]. Pour ce faire, la densité sacramentelle de ces deux dimensions se résume comme suit : « le mariage des baptisés devient ainsi le symbole réel de l´alliance nouvelle et éternelle, scellé dans le sang du Christ »[54] ou encore : « Comme chacun des sept sacrements, le mariage est aussi un symbole réel de l´événement du salut, mais à sa manière propre »[55].
4.3. La sacramentalité du mariage dans sa dimension pneumatologique
La sacramentalité du mariage dans sa
dimension christologique et dans sa double dimension représentative et
participative du mystère du salut présuppose la dimension
pneumatologique : « Si le Christ est le médiateur de l´Alliance
Nouvelle et Éternelle, celle-ci s´accomplit et se réalise dans l´Église à
travers le don de l´Esprit. Ce don
devait caractériser les temps de la réalisation de l´Alliance définitive »[56]. Dans le mariage c´est par l´action de
l´Esprit-Saint que le Christ vient à la rencontre des époux. Il consacre leur
union conjugale. C´est aussi par
l´action de l Esprit-Saint que les époux sont rendus participants du salut et
sont rendus capables de représenter réellement l´amour du Christ pour son Eglise. C´est lui qui fait que la grâce reçue par ce
sacrement porte du fruit sans cesse dans chaque situation nouvelle des époux,
afin de leur permettre « à répondre au don de Dieu par leur engagement,
leur créativité, leur résistance et leur lutte quotidienne »[57]. L´Esprit-Saint, qui marque toute leur vie de foi, d´espérance et
de charité, leur donne la force du sacrement pour accomplir leur mission
conjugale et familiale. Il agit aussi bien dans leur effort de perfection personnelle
et de sanctification mutuelle que dans leur participation à la glorification du
Seigneur[58].
L´Esprit Saint accomplit également que le mariage chrétien soit un mémorial, une actualisation et une prophétie comme dans tous les autres sacrements. Comme mémorial, ce sacrement donne aux époux la grâce et devoir de faire mémoire des grandes œuvres de Dieu et d´en donner témoignage auprès de leurs fils. Comme actualisation, il leur donne la grâce et le devoir de mettre en œuvre dans le présent, l´un envers l´autre et envers les enfants, les exigences d´un amour qui pardonne et qui guérit. Comme prophétie, il leur donne la grâce et le devoir de vivre et de témoigner l´espérance de la future rencontre avec le Christ[59].
4. 4. La sacramentalité du mariage dans sa dimension eucharistique
Dès
le début, on a montré qu´il y a une différence de densité sacramentelle entre
le mariage et l´eucharistie. Mais le « mystère d´alliance est la clef de
voûte du lien entre l´eucharistie et le mariage »[60].
D´une part, l´eucharistie est la source du mariage sacramentel, car elle
réalise l´alliance d´amour entre le Christ et l´Eglise, qui a été scellée dans
le don total de la vie du christ. « C´est dans ce sacrifice de la nouvelle
et éternelle Alliance, dit saint Jean-Paul II, que les époux chrétiens trouvent
la source jaillissante qui modèle intérieurement et vivifie constamment leur
alliance conjugale »[61]. En elle, les époux chrétiens et leurs
enfants découvrent non seulement le fondement et l´âme de leur unité, de leur
communion et de leur mission, mais aussi une source intarissable de zèle
missionnaire.
D´autre part, le sacrement de mariage révèle la même réalité que celle contenue dans le mystère eucharistique. En communiant à l´eucharistie, les époux chrétiens communient donc d´une façon singulière à ce dont ils sont conviés à rendre témoignage dans leur amour mutuel. A en croire Donatien Nshole, « l´eucharistie est le lieu par excellence de la découverte de leur vocation matrimoniale comme donation et accueil mutuels dans la totalité de leurs corps à l´instar du Christ qui a livré son corps pour devenir une seule chair avec l´Eglise son épouse. Le amen des époux à la communion au corps et au sang du Christ signifie alors accepter de devenir eux aussi l´un pour l´autre corps du christ livré et donné»[62].
4. 5. La sacramentalité du mariage dans sa dimension ecclésiale
L´Eglise est le sacrement fondamental du Christ duquel dépendent les sacrements particuliers, qui ne sont que des diverses réalisations de sa sacramentalité. D´après Karl Rahner, « là où une autoréalisation essentielle de l´Eglise vient à s´effectuer jusque dans la situation concrète et décisive de la vie d´un homme, là existe un sacrement »[63]. C´est dans l´Eglise que les personnes concrètes deviennent des chrétiens par le baptême ; c´est en elle que les couples sont, comme tels, christianisés dans la célébration du mariage. « Ce caractère ecclésial de la plénitude de la sacramentalité du mariage chrétien est d´autant plus important qu´il la distingue du mariage humain en général »[64].
De ce sacrement de mariage provient la famille, où s´imbriquent la société humaine et le peuple de Dieu. A la première, la famille donnent par la naissance les nouveaux citoyens et au deuxième, elle donne, par la grâce de l´Esprit-Saint reçue par le baptême, des enfants de Dieu en vue de pérenniser le Peuple de Dieu à travers les siècles. La famille chrétienne se forme, en tant que telle, à l´intérieur de la famille ecclésiale. Plusieurs théologiens montrent que la famille n´est pas seulement une « image de l´Eglise » qui lui ressemble, mais une réalité de grâce, une Église réelle, une « Eglise domestique »[65]. C´est dans cette Eglise que« les parents doivent par la parole et par l´exemple être les premiers à faire connaître la foi à leurs enfants et doivent cultiver la vocation de chacun d´entre eux, spécialement la sainte vocation »[66]. Voilà pourquoi, le Seigneur Jésus Christ leur accorde « dans les joies de leur amour et de leur vie familiale (…), dès ici bas, un avant-goût du festin des noces de l´agneau »[67].
4.6. Le signe et la grâce sacramentels du mariage
La
réflexion théologique insiste sur la double dimension du signe sacramentel du
mariage : Il y a d´une part « la dimension liturgique
ponctuelle », caractérisée par les paroles de consentement des époux. « La tradition livresque,
affirme Denis O´Callaghan, tendait à ritualiser le sacrement du mariage et à
trop se centrer sur l´instant du
consentement, alors que toute la signification sacramentelle de celui-ci
découle de la relation conjugale sacramentelle qu´il inaugure »[68]. Malgré l´appui de Matthias Josef
Scheeben au XIXe siècle, de l´encyclique Casti connubii et le soutien de théologiens comme Karl Adam,
Herbert Doms, Michael Schmaus au siècle dernier, la majorité des théologiens
jusqu´à Vatican II n´étendait pas la sacramentalité du mariage au-delà du pacte
nuptial . Les paroles de consentement signifient que les époux, affirme le Pape François,
« se sont acceptés et se sont donnés l´un à l´autre pour partager toute la
vie »[69]. Elles valorisent l´union des corps et
donnent un sens à la sexualité et la délivrent de toute équivocité[70]. De ce fait, la dimension liturgique
exige d´autre part la dimension vécue permanente. Le mariage est un sacrement
permanent. Pie XI citait les paroles du cardinal Robert Bellarmin :
« Le sacrement du mariage peut se concevoir sous deux aspects : le
premier, lorsqu´il s´accomplit, le second, tandis qu´il dure après avoir été
effectué. C´est, en effet, un sacrement semblable à l´Eucharistie, qui est un
sacrement non seulement au moment où il s´accomplit, mais aussi durant le temps
où il demeure ; car, aussi longtemps que les époux vivent, leur société
est toujours le sacrement du Christ et de l´Eglise »[71]. En somme, dans cette double dimension,
le signe est constitué par les époux qui, avec la parole échangée et la
« fidélité » réciproque, s´engagent à « vivre » une réalité
de grâce.
Quant
à la grâce sacramentelle du mariage, elle ne concerne pas chacun des époux particulièrement, indépendamment de son
conjoint, mais bien sûr « les époux en tant précisément qu´ils ne font
plus qu´un »[72].
Le sacrement de mariage est ainsi une exception parmi les sacrements
qui, tous, sont conférés à une seule personne. Par contre, la grâce du mariage
est considérée comme une « grâce unissante »[73], une « grâce de communion »[74]. Elle a deux aspects : l´aspect
objectif et institutionnel, qui établit un lien conjugal. C´est pourquoi
Francois Xavier Durrwell peut se permettre de dire : « La grâce de ce sacrement n´est autre que
la communauté conjugale chrétienne que Dieu accorde à deux êtres , nature et
grâce constituant un unique don. Le mariage chrétien est aussi la grâce de ce
mariage »[75]. Ce lien conjugal est présenté
par certains théologiens contemporains en tant que « charisme de
consécration »[76] (Res et sacramentum). La présentation
du lien matrimonial comme charisme de consécration peut s´appuyer sur le
Concile Vatican II. Reprenant les paroles de Pie XI dans son encyclique Casti Connubii, la constitution Gaudium
et Spes affirme que « les époux chrétiens pour accomplir dignement
les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement
spécial »[77]. C´est dans ce sens que l´on comprend
ce que dit saint Jean-Paul II : « Les époux y participent en tant
qu´époux, à deux, comme couple, à tel point que l´effet premier et immédiat du
mariage (res et sacramentum) n´est
pas la grâce surnaturelle elle-même, mais le lien conjugal chrétien, une
communion à deux typiquement chrétienne parce que représentant le mystère
d´incarnation du Christ et son mystère d´alliance »[78]. Le fondement de la dimension
sacramentelle de ce lien est la personne même de l´Esprit-Saint, don
irréversible qui scelle l´appartenance objective du couple au mystère de l´alliance.
Le
second est proprement dit la grâce sacramentelle ou, selon l´appellation de
quelques théologiens, « la grâce de
sanctification »[79],
qui est la dimension personnelle et subjective, c´est-à-dire l´effet de
sanctification qui résulte du don reçu dans la foi (res du sacrement). Gaudium et Spes montre que l´«authentique amour
conjugal est assumé dans l´amour divin et il est dirigé et enrichi par la
puissance rédemptrice du Christ et l´action salvifique de l´Eglise »[80]. Selon cet enseignement du magistère,
la grâce du mariage apporte à l´amour la guérison et surtout le parachèvement
et l´élévation. Gaudium et Spes le résume succinctement : « Cet amour, par
un don spécial de sa grâce et de sa charité, le Seigneur a daigné le guérir, le
parfaire et l´élever »[81]. De son côté, saint Jean-Paul II a
précisé le contenu de la grâce elle-même en ces termes : « …En un
mot, il s´agit bien avec des caractéristiques normales de tout amour conjugal
naturel, mais avec une signification nouvelle qui, non seulement les purifie et
les consolide, mais les élève au point d´en faire l´expression de valeurs
proprement chrétiennes »[82]. Enfin, dans Amoris laetitia, Francois l´exprime en ces termes :
« C´est l´amour qui unit les époux, sanctifié, enrichi et éclairé par la grâce
du sacrement de mariage »[83].
Ainsi, le charisme de consécration et la grâce de sanctification conduisent à une mission ecclésiale de la famille chrétienne, qui, d´après saint Jean-Paul II, « reçoit la mission de garder, de révéler et de communiquer l´amour, reflet vivant et participation réelle de l´amour de Dieu pour l´humanité et de l´amour du Christ Seigneur pour l´Eglise son Epouse »[84].
5. La question des ministres du sacrement
Selon
que l´on voit dans l´échange des consentement l´élément essentiel du mariage
sacramentel ou que l´on estime la bénédiction nuptiale (ou couronnement) être
le rite liturgique essentiel du mariage comme sacrement, on se donne le devoir
de reconnaître soit dans les époux eux-mêmes les ministres de leur propre
mariage, opinion majoritairement défendue par les théologiens occidentaux, soit
dans le prêtre comme ministre de leur mariage, opinion communément acceptée en
Orient.
Etant de la tradition occidentale, nous préférons analyser son opinion à partir de Amoris Laetitia n° 75 qui dit : « Selon la tradition latine de l´Eglise, dans le sacrement de mariage les ministres sont l´homme et la femme qui se marient ». D´emblée, on peut dire qu´une telle affirmation n´apporte rien de nouveau. Elle n´exprime que ce que nous connaissons. Néanmoins, si nous l´analysons du point de vue de la tradition du magistère, il apporte du renouveau. On se rend compte que les conciles de Lyon, de Florence, de Trente et même de Vatican II, notamment, qui ont abordé le question de la sacramentalité du mariage n´enseignent pas que les époux sont les ministres. D´autres documents du magistère comme Casti Connubii de Pie XI (1930) et Familiaris Consortio de saint Jean-Paul II n´en donnent non plus aucune précision. Ni le code de droit canonique de 1917 ni celui de 1983 n´abordent cette question. Le Pape François se réfère uniquement à l´incise de l´encyclique Mystici Corporis de Pie XII, où il est affirmé : « Par le mariage, les époux sont l´un pour l´autre les ministres de la grâce »[85]. Il est également conscient que quand il s´agit des époux, « la notion classique du ministre ne s´applique pas »[86]. Un certain nombre de théologiens avaient déjà attiré l´attention là-dessus. Pierre Adnès remarque ceci : « En fait, la notion du ministre ne se vérifie dans le sacrement de mariage que de façon analogique…On ne peut dire au sens strict que les époux sont les dispensateurs du sacrement. En rigueur de termes, ils ne s´administrent pas l´un à l´autre la grâce attachée au sacrement »[87]. Aimé-Georges Martimort dit également: « Puisque le sacrement a pour signe exclusif le contrat, peut-on dire que les époux sont les ministres et qu´ils se donnent mutuellement le sacrement ? La seconde formule est évidemment erronée »[88]. Francois Xavier Durrwell pense que si on dit que les époux se donnent eux-mêmes, l´un à l´autre, le sacrement de mariage, ce « langage est, en lui-même déjà, étrange : les époux se donneraient donc l´un à l´autre le mariage, ce sacrement qu´est le mariage !? On ne se le donne pas mutuellement comme une chose, on se marie »[89].
Conclusion
En
guise de conclusion, nous disons que le mariage en tant que sacrement est le
noyau de la doctrine et de la richesse des pensées chrétiennes sur le mariage.
Il est essentiellement marginal dans son institution historique, marginal dans
son signe sacramentel, marginal dans sa grâce qu´il nous confrère, marginal
dans ses ministres. Cependant, c´est dans cette marginalité même qu´il rend
participant les époux au mystère le plus profond de l´alliance sponsale du
Christ et de son Eglise.
[1]
Schillebeeckx, E., O. P., Le mariage.
Réalité terrestre et mystère de salut, T. 1, Paris, Cerf 1966, 286.
[2]
Vanneste, A., « Le mariage en tant que sacrement », in : Revue du Clergé africain, T. XXVI, 3-4
(Mai-Juillet 1971), 128-145, 135.
[3] Ibidem, 135.
[4]
Schillebeeckx, E., O. P., Le mariage,
286.
[5] Chauvet, L.-M., « Le mariage, un
sacrement pas comme les autres », in La
MD 127 (1977, 64-105, 82.
[6] Denis, H., cité par Haquin, A., « Sacrement
et sacramentalité. Une évolution en cours », in RTL, 32, 4 (2001), 513-528, 524.
[7] Cf. Haquin, A., « Sacrement et
sacramentalité », 524.
[8]
Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et
sacrement de l´amour. Théologie du
mariage et de la famille pour la nouvelle évangélisation, Paris, Cerf,
2014, 39.
[9] Jean-Paul II, La
théologie du corps. L´amour humain dans le plan divin, Paris, Cerf, 2014,
478.
[10]
Cf. Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 50-58;
Revel, J.-P., Traité des sacrements. VII.
Le mariage sacrement de l´amour, Paris, Cerf, 2012, 67-71.
[11] Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 145.
[12] Ibidem, 149.
[13] Ibidem.
[14] Ibidem,
150.
[15] Revel, J.-P., Traité
des sacrements. VII., 68.
[16] Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 159.
[17] Ibidem, 153.
[18] Chauvet, L.-M., « détendre la sacramentalité », in : Id., Le sacrement de mariage entre hier et
demain, Paris, Les Éditions de l´Atelier/Les Editions Ouvrières, 2003,
235-243, 236.
[19] Revel, J.-P., Traité
des sacrements. VII., 7.
[20] Chauvet, L.-M., « Le mariage, un
sacrement pas comme les autres », in: La
Maison-Dieu 127 (1977, 64-105, 64.
[21]
Cf. Id., «
détendre la sacramentalité », 236.
[22] Francois, Exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitae, Kinshasa, Médiaspaul,
2016, n°75.
[23] Ratzinger,J., cité par Koch, G.(Hrsg.), Texte zur Theologie. Dogmatik. 9,2. Sakramentenlehre.
Eucharistie bis Ehesakrament, Graz/Wien/Kön, Verlag Styria 1991, 283-284.
[24] Kasper, W., Zur
Theologie der christlichen Ehe, Mainz, Grünewald 1977, 9.
[25] Lehmann, K., « Die christliche
Ehe als Sakrament », in : Internationale katholische Zeitschrift 8
(1979), 385-392, 391.
[26] Revel, J.-P., Traité
des sacrements. VII.,8.
[27]
Vanneste, A., « Le mariage en tant que sacrement », 138.
[28] Nshole Babula, D., Une
relecture africaine de la sacramentalité du mariage. Une théologie nupiale de
la divine alliance, Paris, Harmattan, 2003, 130.
[29] Jean-Paul II, La
théologie du corps, 201.
[30] Revel, J.-P., Traité
des sacrements. VII.,8.
[31]
Cf. Jean-Paul II, Exhortation
apostolique Familiaris consortio,
Cité du vatican, Libreria editrice Vaticana 1981, n°13: « Il
(Jésus) révèle la vérité originelle du mariage, la vérité du “commencement” (Gn 2, 24; Mt 19, 5) » ;
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n°71 : « Jésus, qui a réconcilié toutes choses en lui
et qui a racheté l´homme du péché, n´a pas seulement ramené le mariage et la
famille à leur forme originelle… ».
[32] Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 38.
[33]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n°73.
[34] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 13.
[35]
Cf. Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 38.
[36] Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et Spes, n° 48 §2.
[37] Catéchisme
de l´Eglise catholique,
Paris, Mame-Librairie éditrice vaticane 1992, n° 1642.
[38]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n°71.
[39] XIVEME Assemblée générale ordinaire du synode des
évêques, Relatio finalis, 24 octobre
2015, n° 38.
[40] Schlier, H., Der
Brief an die Epheser, Düsseldorf 19686, 255.
[41]
Cf. Durrwell, F., « Le
sacrement de mariage. Une recherche », in : Revue de droit canonique T. 41, 2(Juillet-Décembre 1991), 147-170,
149 ; Concile Vatican II,
Constitution dogmatique Lumen gentium,
n° 11: « les
époux chrétiens sont le signe du mystère d´unité et d´amour fécond du Christ et de l´Eglise ».
[42]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n° 58.
[43]
Cf. Durrwell, F., « Le
sacrement de mariage. Une recherche », 149.
[44] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 13.
[45] Ibidem.
[46]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n° 73.
[47] Ibidem.
[48]
Cf. Catéchèse (6 mai 2015) : L´Osservatore Romano, éd. en langue
française, 7 mai 2015, p. 2.
[49]François,
Exhortation apostolique Amoris laetitia,
n° 73.
[50] Ibidem.
[51] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 13.
[52] Ibidem.
[53]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n° 73.
[54] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 13.
[55] Ibidem.
[56] Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 153.
[57] Ibidem, n°74.
[58]
Cf. Concile Vatican II, Constitution
pastorale Gaudium et Spes, n° 48 §2.
[59]
Cf. Jean-Paul II, Exhortation
apostolique Familiaris consortio, n°
13.
[60] Ouellet, Cardinal Marc, Mystère et sacrement de l´amour, 189.
[61] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 57.
[62] Nshole Babula, D., Une
relecture africaine de la sacramentalité du mariage, 137.
[63]
Rahner, K., Traité fondamental de la foi,
Paris, Centurion 1983, 464.
[64] Nshole Babula, D., Une
relecture africaine de la sacramentalité du mariage, 141.
[65] Concile Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium, n° 11; Jean-Paul II,
Exhortation apostolique Familiaris
consortio, n° 49.
[66] Concile Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium, n° 11
[67] Catéchisme
de l´Eglise catholique,
Paris, Mame-Librairie éditrice vaticane 1992, n° 1642.
[68]
O´Callaghan, D., « Au sujet de la sacramentalité du mariage », in : Concilium 55 (1970), 93-101, 96.
[69]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n° 74.
[70] Ibidem.
[71]
Bellarmin, R., cité par O´Callaghan, D., « Au sujet de la sacramentalité
du mariage », in : Concilium 55 (1970), 93-101, 96.
[72] Revel, J.-P., Traité
des sacrements VII., 175.
[73] Ibidem.
[74] Ibidem,
176.
[75] Durrwell, F.-X., « Le sacrement de
mariage. Une recherche »,
[76]
Ligier, L., cité par Ouellet,
Cardinal Marc, Mystère et sacrement de
l´amour, 93.
[77] Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et Spes, n° 48 §2
[78] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 13.
[79]Ligier,
L., cité par Ouellet, Cardinal
Marc, Mystère et sacrement de l´amour,
93.
[80] Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et Spes, n° 48 §2.
[81] Ibidem, n° 49 §1.
[82]
Saint Jean-Paul II, cité par Id., Exhortation
apostolique Familiaris consortio, n°
13.
[83]
François, Exhortation apostolique Amoris
laetitia, n° 120.
[84] Jean-Paul II, Exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 17.
[85] Pie XII, Lettre Encyclique Mystici Corporis (29 Juin 1943), in: AAS 35 (1943), 202.
[86] Revel, J.-P., Traité
des sacrements. VII., 453.
[87]
Adnès, P., Le mariage, coll « Le
Mystère chrétien », Tournai, Desclée et Cie, 1963, 151-152.
[88]
Martimort, A-G., Les signes de la
Nouvelle Alliance, Paris 1966, 394.
[89] Durrwell, F.-X., « Le sacrement de
mariage. Une recherche », 154-155.
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