Sur les traductions de la sixième demande de la prière de "Notre Père"

 

Sur les traductions de la sixième demande de la prière de « Notre Père : Mt 6,13//Lc 11,4 »[1] dans les différentes éditions des Bibles en français et en quatre langues nationales du Congo

Débat sémantique et théologique


[1] Ce renvoi à Lc s’explique par le fait que le Notre Père est donné deux fois dans le Nouveau Testament : chez Mt 6,9-13 dans le sermon sur la Montagne, chez Luc 11, 2-4. Donc, le Pater se trouve transmis en deux rédactions concordantes sur l’essentiel, mais différents en ce que l’une est plus longue (Mt 6,9-13) et l’autre plus courte (Lc 11,2-4). Cf. J. JEREMIAS, Parole de Jésus. Le sermon sur la montagne. Le Notre-Père dans l’exégèse actuelle in Lectio Divina n°38 (Paris, Cerf 1963) 55.


Introduction

« Ne nous soumets pas à la tentation… (Mt 6,13)»[1] est la sixième demande et avant – dernier verset de la prière de « Notre Père », dans sa traduction française dite «œcuménique» employée par les chrétiens depuis 1966. Depuis quelques décennies,  l’idée selon laquelle Dieu soumet une personne à la tentation  parait critiquable à certains chrétiens et  théologiens[2].  Cela a ouvert un débat théologique et exégétique[3] captivant. Finalement, le 22 novembre 2013, le Vatican a approuvé la publication d’une nouvelle traduction en français de la Bible Liturgique, où la formule sera désormais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ».  Eu égard à ce qui précède, je voudrais ici tenter de répondre à la question soulevée dans une séance de mes enseignements bibliques par mes étudiants en théologie de l’Institut Saint François de Sales : comment alors les différentes versions des bibles en français et en quatre langues nationales congolaises (Swahili, Lingala, Tshiluba et Kikongo) avaient traduit Mt 6, 13 avant l’actuelle formule que nous avons dans la Bible Liturgique à partir du 22 novembre 2013 ? En d’autres termes : comment est-ce que la sixième demande de la prière de Notre Père avait été rendue dans les différentes versions des bibles en langues précitées avant la nouvelle formule ? Je n’ai pas ici la prétention de reprendre le dossier technique de traduction[4]. Ce travail a été effectué depuis des décennies. Mon billet s’inscrit dans une autre perspective, celle d’exposer Mt 6,13 dans quelques versions des bibles en français et dans quelques versions des bibles en quatre langues nationales congolaises avant la nouvelle formule proposée par le Vatican le 22 novembre 2013. Tel est l’objet de ces pages.


1.                  Mt 6,13 dans quelques éditions des Bibles en langues françaises

 

BIBLES

REFERENCES BIBLIQUES

COMMENTAIRES

 

Matthieu 6, 13

Luc 11, 4

 

LA SAINTE BIBLE

(Paris, Cerf 1972)

 

Et ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du mauvais.

 

Et ne nous soumets pas à la tentation.

La sixième demande de la prière de Notre Père (Mt 6,13) dans les différentes versions des bibles en français exposée dans la deuxième colonne est traduite de plusieurs manières. En synthèse retenons ce qui suit :

1.     Et ne nous soumets pas à la tentation.

2.     Et ne nous laisse pas tomber dans la tentation

3.     Et ne nous mets pas à l’épreuve

4.     Et ne nous laisse pas entrer en tentation (Cf. la Bible de Jérusalem, Paris 2001)

5.     Et ne nous expose pas à la tentation

6.     Et ne nous conduis pas dans la tentation

7.     Et ne nous induisez pas en tentation

8.     Et ne nous fais pas pénétrer dans l’épreuve

 

 

LA BIBLE DE JERUSALEM

(Paris, Cerf 1979)

Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mauvais.

Et  ne nous soumets pas à la tentation.

 

 

LA BIBLE DES COMMUNAUTES CHRETIENNES

(Kinshasa, Médiaspaul  Juillet 1998)

Et ne nous laisse pas tomber dans la tentation, mais délivre-nous du Mauvais.

 

Et ne nous laisse pas tomber dans la tentation.

 

 

LA BIBLE, Nouvelle traduction

(Paris, Bayard – Montréal, Médiaspaul 2001)

Ne nous mets pas à l’épreuve

Ne nous mets pas à l’épreuve.

 

 

LA BIBLE DE JERUSALEM

(Paris, Cerf 2001)

Et ne nous laisse pas entrer en tentation ; mais délivre-nous du mauvais.

Et ne nous laisse pas entrer en tentation.

 

 

LA BIBLE EXPLIQUEE

(Paris, Société biblique française 2004)

Et ne nous expose pas à la tentation, mais délivre nous du Mauvais.

Et ne nous expose pas à la tentation.

 

TOB

Edition intégrale

(Paris, Cerf 2004)

 

…, et ne nous conduis pas dans la tentation

 

Et ne nous conduis pas dans la tentation.

 

LA BIBLE DES COMMUNAUTES CHRETIENNES

(Kinshasa, Médiaspaul octobre 2008)

 

 

 

 

 

 

 

et ne nous laisse pas tomber dans la tentation, mais délivre – nous du Mauvais.

 

et ne nous laisse pas tomber dans la tentation.

 

TOB

Nouveau Testament

Edition intégrale

(Les Editions du Cerf – Les Bergers et les Mages, 1983)

 

et ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du Tentateur.

 

Et ne nous expose pas à la tentation.

 

LA SAINTE BIBLE

Traduction d’après les textes originaux par l’Abbé A. CRAMPON

(Société de S. Jean l’évangéliste : Edit. Pont, Descellée, Lefebvre et Cie, Paris, Rome, Tournai, 7 octobre 1905)

 

et ne nous induisez point en tentation, mais délivrez-nous du mal.

 

; et ne nous induisez pas en tentation.

 

NOUVEAU TESTAMENT

Interlinéaire Grec/Français

Alliance Biblique Universelle

(Paris,  Cerf/Société biblique française 1993)

 

…et ne nous conduis pas dans la tentation, mais délivre-nous du Tentateur.

 

Et ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du Mauvais.

 

Et ne nous conduis pas dans la tentation.

 

 

Et ne nous expose pas à la tentation.

 

LA BIBLE

Présentée par Pierre de Beaumont

(Paris, Fayard-Mame 4e trimestre 1981)

 

et ne nous soumets pas à la tentation. Délivre-nous du mal.

 

 

, et ne nous laisses pas face au mal.

 

LA BIBLE

Chouraqui

(Tournai, Besclée de Brouwer, 12 septembre 1985)

 

Ne nous fais pas pénétrer dans l’épreuve, mais délivre-nous du crime.

 

Et ne nous fais pas pénétrer dans l’épreuve !

 

LA BIBLE DE JERUSALEM

Nouvelle édition revue et augmentée

(Paris, Cerf 2000)

 

Et ne nous laisse pas entrer en tentation mais délivre-nous du mauvais.

 

 

Et ne nous laisse pas entrer en tentation.

 

LA BIBLE AFRICAINE

(Chine, Kinshasa, Filles de St Paul 2015)

 

et ne nous conduis pas dans la tentation, mais délivre-nous du Tentateur.

 

 

et ne nous conduis pas dans la tentation.

 

 

2.                  Mt 6,13 dans quelques Bibles en quatre langues nationales congolaises (Swahili, Lingala, Tshiluba et Kikongo)

 

Dans son article, A propos des traductions de la cinquième demande, Paul-Victore Desarbres écrit : « Il existe un nombre incalculable de traduction du Notre Père. On ne  s’étonnera pas que la prière chrétienne par excellence ait servi d’instrument privilégié pour illustrer la diversité des langues »[5].  De même à partir de la prière de Notre Père, il y a possibilité de montrer une forme de richesse positive de la variété des langues[6]. Sous l’impulsion de Paul-Victore Desarbres, il serait pertinent, à mon humble avis d’étudier la sixième demande dans nos langues vernaculaires pour illustrer aussi une tentative de mieux comprendre le texte (Mt 6,13), dans une perspective exégétique et théologique. Le tableau ci-après en donne l’exemple.

BIBLE EN LANGUES NATIONALES

REFERENCES BIBLIQUES

COMMENTAIRES

 

Matthieu 6, 13

Luc 11, 4

(SWAHILI)

BIBLIA TAKATIFU

(éd. Verbum Bible 1986)

Na usituache kuingia katika kishawishi, lakini utuopoe katika yule Mwovu

Qui se traduit par : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous de ce mauvais »

Na usituache kuingia katika kishawishi.

« Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivres nous du mal » (Mt 6,13//Lc 11,4).  La version de la Bible en Swahili, Biblia Takatifu de 1986 l’avait déjà rendu conforme à la théologie proposée aujourd’hui par le Vatican, le 22 novembre 2013 que nous trouvons dans la Bible Liturgique en français : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation… » : « Na usituache kuingia katika kishawishi, lakini utuopoe katika yule Mwovu ». Dans les messes en Swahili, depuis bien longtemps donc, la logique actuelle de la sixième demande était présente.

De même,  en portugais et en espagnol l’idée était depuis bien longtemps conforme à la 
mentalité théologique proposée aujourd’hui par le Vatican [1] : « ne nous laisse pas entrer en tentation ». 
Pour faire passer le message sans imputer la responsabilité de la tentation à Dieu (Cf. Jc 1,13), 
la version en lingala Biblia Liloba Lya Nzambe de 1987 a traduit Mt 6,13 de la manière suivante : 
« Aide-nous à ne pas accepter les tentations… ». L’idée théologique contenue dans la sixième demande 
selon la version en Lingala est celle de supplier le Seigneur d’aider ceux qui prient le Notre Père de ne pas 
accepter les tentations. Tandis que les versions en Tshiluba et en Kikongo n’ont pas rendu la sixième demande 
autrement que nous la connaissons dans certaines versions en français, voir ci-haut : 
Ne nous conduis/ amènes pas en tentation. On voit là une traduction littérale du verbe grec : 
οδηγήσουν, conduire, amener [2] dans. Littéralement c’est : « et ne nous introduits pas dans la tentation ».

(LINGALA)

BIBLIA LILOBA LYA NZAMBE

(éd. Verbum Bible 1987)

Salisa biso tondima masenginya te, mpe bikisa biso o mabe. Qui se traduit par : « Aide-nous à ne pas accepter les tentations, mais délivre du mal »

Salisa biso tondima masenginya te.

(TSHILUBA)

MUKANDA WA MVIDI MUKULU

(2èmeédition, Kinshasa-RDC, 2004)

  kutufidi mu ditetshibua, apo utufule ku bubi. Qui se traduit par : « Ne nous conduit pas en tentation, mais sauve nous du mal »

 Kutufidi mu ditetshibua.

(KIKONGO)

MPOV’A NZAMBI

(éd. Verbum Bible 1999)

Kutwala beto ve na mfukumuna…

Qui se traduit par : « ne nous conduis pas /amènes pas en tentation, mais... »

Kutwala beto ve na mfukumuna,

 



[1] Cf.  T. SÖDING, La Tentation- Le sens de la sixième demande du Notre Père, in communio XLIII (mars-avril 2018) 105.

[2] Cf. H. BALZ – G. SCHNEIDER, Dizionario Esegetico del Nuovo Testamento supplementi 15 
(Brescia, Paideia 2004) 1069 voir aussi G. KITEL, Théological dictionnary of the New Testament 
(Michigan, Grand rapids 1983) 420-425.  Et donc Mt 6,13 : Et ne nous conduis pas à la tentation… 
se traduit littéralement : « Et ne nous conduis pas à la tentation… » alors que dans la Septante ceci 
pourrait avoir le sens de « ne fais pas que cela arrive.  Partant de différents sens de ce verbe, 
on pourrait comprendre pourquoi certaines versions des bibles ci-haut mentionnées en français ou en quatre 
langues nationales congolaises ont traduit la sixième demande du Notre Père (Mt 6,13) de la manière suivante :  

1.     Et ne nous conduis pas en la tentation ;

2.     Et ne nous mets pas en la tentation ;

3.     Et ne nous expose pas en tentation ;

4.     Et ne nous introduits pas en la tentation ;

5.     Et ne nous amène pas en tentation, etc.

Conclusion

Pour conclure ce modeste dossier sur les traductions de la sixième demande de Notre Père dans les éditions des bibles en français et en quatre langues nationales congolaises, je plaide  pour une étude comparative de Mt 6,13 dans la  nouvelle formule en français avec les éditions de bibles en  langues vernaculaires[9]. A mon humble avis, cette étude  pourrait enrichir davantage notre compréhension de la sixième demande du Pater sur le plan exégétique et théologique. Aussi,  un tel travail sera-t-il une aide pour la catéchèse de la sixième demande. En effet, certains de nos fidèles[10] ne comprennent pas facilement le débat  actuel soulevé par la sixième demande dans son ancienne formule en français  “Ne nous soumets pas à la tentation...” et d’autres se posent la question: est-ce que Dieu comme Père peut-il soumettre vraiment ses propres enfants à la tentation? Une approche à  partir de certaines éditions de bibles en langues vernaculaires serait un grand  apport pour les uns et les autres. Elle leur faciliterait d’une part l’appréhension du débat actuel et, d’autre part, leur permettrait rapidement d’accepter sans inquiétude pastorale la solution proposée par le Vatican le 22 novembre 2013.

Père  Lambert Malungu, sdb ITSFS Lubumbashi




[1] Dans l’histoire de l’exégèse, il semble que cette formule soit le fruit d’une commission liturgique œcuménique francophone réunie en 1965, à laquelle participèrent le Pasteur Lausannois, Pierre Bonnard et le Père bénédictin Belge, Jacques Dupont, probables responsables de l’acceptation de ladite formule. Il semblerait également qu’elle ait été utilisée pour la première fois par un « anonyme protestant » en 1922. Elle apparaît pour la première fois dans la traduction de la Bible (dite du Centenaire) éditée à partir de 1916 par la Société biblique protestante de Paris (à l’occasion de son centenaire). Plus précisément dans l’Evangile selon Matthieu (6,13), traduit par Maurice Goguel et publié en 1928. Cf. J. CARMIGNAC, Recherche sur le Notre Père (Paris, Letouzey, 1969) 303-304. Voir aussi P. BONNARD – J. DUPONT – F. REFOULE, Notre Père qui est aux cieux : la prière Œcuménique (Paris, Cerf 1968) 77-75.

Il sied de noter que la traduction de cette formule est un sujet de débat au sein des Eglises catholiques et orthodoxes. Une nouvelle traduction de la Bible en français est sortie le 22 novembre 2013 dans laquelle nous trouvons une modification de la prière de Notre Père, plus précisément Mt 6,13. En quoi consiste-t-elle ? C’est une simple variation sémantique mais elle a du sens pour l’Eglise. Il ne faudra plus dire « et ne nous soumets pas à la tentation » mais « et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Cette nouvelle formule a été l’objet d’un travail très fastidieux. En effet, 70 traducteurs ont mis 17 ans pour mettre au point cette nouvelle mouture du texte sacré. La traduction, qui a dû être validée par le Vatican, a fait l’objet de nombreuses navettes entre le groupe de travail et les conférences épiscopales francophones (France, Suisse, Luxembourg, Canada, Belgique, Afrique du Nord) et Rome. Un accord a finalement été validé le 12 juillet 2013 par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, avec le feu vert du Vatican. Cf.  http://seneimmigre.com/news/read/le-vatican-a-t-il-modifi-le-notre-pre--2. Consulté le 19/07/2016.

[2] Cf. J. CARMIGNAC, Op. Cit, 124.

[3] Du point de vue exégétique et d’après les évêques belges francophones, la formule « Ne nous soumet pas à la tentation » n’est pas fautive mais elle pourrait donner à penser que Dieu pourrait nous soumettre à la tentation, nous éprouver en nous entrainant au mal. D’après les évêques belges francophones, le sens de la foi nous indique que ce ne peut pas être le sens de cette sixième demande. Ainsi dans la lettre de Saint Jacques, il est dit clairement que Dieu « ne tente personne » (Jc 1,13). En d’autres termes, cette traduction littérale peut être lue de deux manières. Soit en croyant que Dieu lui-même pourrait nous envoyer la tentation : dès la première génération chrétienne, l’épitre de Saint Jacques l’atteste, cette difficulté existe et la question se pose au sein même des communautés chrétiennes, nécessitant de fermes mises au point. Soit en croyant que le mot renvoie à un mystère et que Dieu nous aidera, au-delà des apparences, à ne pas être soumis au mal. Cette lecture n’est pas la plus spontanée ; ce sens authentiquement chrétien suppose de s’être révolté devant le sens apparent. Notons au passage que cette ambiguïté plaide en faveur de l’authenticité des paroles rapportées par les évangélistes : si le christ lui-même n’avait pas énoncé une formule aussi ambiguë, voire choquante, les apôtres auraient pu adopter une autre version moins piégée pastoralement. Du moins, la nouvelle formule pastoralement semble couler de source, et elle semble éviter le problème d’un Dieu qui soumet à la tentation.  Cf.  D.  DUPONT-FAUVILLE, Sur la nouvelle traduction du Notre Père, in Communion XLII (mars-avril 2018) 107-108.

[4] A ce propos citons les recherches sur le Notre Père du Père J. CARMIGNAC, ouvrage incontournable qui expose les problèmes exégétiques posés par le texte du Notre Père. Pour un meilleur approfondissement du dossier technique sur le Notre Père, je propose aussi  de consulter avec fruit le dossier fourni sur le site du service national de Pastorale liturgique et sacramentelle (http://www.liturgiecatholique.fr). Voir aussi, J. DUPONT, LE NOTRE PERE, in La Maison-Dieu 85 (1966) 7-35.

[5] P. - V. DESARBRES, A propos des traductions de la cinquième demande in communio XLIII (mars-avril 2018) 49. A Jérusalem, il existe un lieu où la prière de Notre Père est exposée au mur dans presque toutes les langues du monde. Cela illustre ce que nous venons de dire ci-haut dans le texte : à partir de la Prière du Notre Père, il y a possibilité de montrer une forme de richesse positive de la diversité des langues.

[6] Zurich Froscher cité par P-V DESARBRES, A propos des traductions de la cinquième demande in communio XLIII (mars-avril 2018) 49.

[7] Cf.  T. SÖDING, La Tentation- Le sens de la sixième demande du Notre Père, in communio XLIII (mars-avril 2018) 105.

 

 

[9] Comparez par exemple la sixième demande en Cibemba avec celle en français. Je reconnais par ailleurs que cette étude comparative est un travail compliqué, car elle peut sombrer dans des discussions interminables. Voir B. BUJO, Le Notre Père. Son impact sur la vie quotidienne. Méditation d’un théologien africain (Kinshasa, Saint Paul) 93.

 

[10] Ils se posent la question de savoir pourquoi l’Eglise Catholique Romaine veut souvent changer ce qui est écrit dans la bible. D’après cette catégorie de chrétiens, il y a plus d’un demi-siècle on disait dans le Notre Père en français : « Ne nous laissez pas succomber à la tentation ». On est passé à la formule : « ne nous soumets pas à la tentation ». Maintenant on dit : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». Voir M. – E. BOISMARD, la sixième demande du « PETER », in Lectio Divina 38 (Paris, Cerf 1963) 187.

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